Ce mois d’août marque la 25^e année consécutive où Lee Shimano revêt sa casquette et son gilet pour aider à à l’Exposition nationale canadienne annuelle. 

L’ENC se déroule chaque année au parc des expositions de Toronto et pour de nombreux visiteurs, l’Exposition leur permet non seulement de se remémorer des souvenirs nostalgiques d’expositions passées, mais aussi d’en créer de nouveaux. Mais pour Lee, elle se souvient de cette joie tout au long de l’année. 

C’est parce que Lee possède l’une des collections les plus impressionnantes de souvenirs de l’ENC au monde.  

Dans le sous-sol de sa maison d’Etobicoke, Lee contemple quelques-unes de ses pièces maîtresses, exposées dans deux vitrines. Elle plaisante sur l’état de sa mémoire, mais rappelle avec éloquence l’histoire et l’origine de certains de ses biens les plus précieux, notamment une rare médaille de 1969 commémorant les cérémonies d’ouverture de l’ENC dirigées par Pierre Elliott Trudeau. 

Lee souligne les inscriptions gravées à la main sur certains souvenirs de l’ENC datant du début du siècle et faisant partie de sa collection. Elle montre des styles d’écriture similaires sur plusieurs pièces en verre rubis du début des années 1900 aux années 1930, et suppose qu’il s’agit sans doute du même artisan qui vend des articles depuis des décennies.  

« Je suis sûre que c’est la raison pour laquelle je collectionne. Quand nous étions enfants, nous nous rendions chaque année à l’ENC en famille. [Maman] adorait ça. Elle adorait absolument ça », a déclaré Lee. 

« La nostalgie, les souvenirs. Mes enfants et mes petits-enfants y vont tous. » 

L’un des plus beaux souvenirs de Lee est d’être allée à l’expo avec sa mère, armée d’une poignée de pièces de monnaie. 

« C’était comme à Noël. C’était notre monnaie à dépenser », a déclaré Lee. 

« Mon plaisir, c’était d’acheter un sandwich à la crème glacée à la vanille avec ma mère et de le partager avec elle. Mon amie et moi nous rendons toujours à ce même kiosque et achetons un sandwich à la crème glacée à l’exposition. » 

La mère de Lee est décédée lorsqu’elle était jeune, mais l’expérience qu’elle a vécue à l’ENC, et le bonheur qu’elle lui a apporté, sont ravivés à travers sa collection. 

Le fait de puiser dans ces premières expériences tout en voyant sa famille en créer de nouvelles suscite des sentiments familiers et de nombreux sourires. 

« C’est la raison d’être de cette collection », a déclaré Lee. « Cela m’apporte de la joie. » 

Comment cette impressionnante collection a-t-elle commencé? Il s’agit là aussi d’une affaire de famille.  

« Ma grand-mère avait un petit vaisselier. Elle avait un petit chien en porcelaine. Il n’avait pas d’étiquette ou quoi que ce soit d’autre, » a dit Lee. « Je pensais simplement que c’était la chose la plus intéressante. » 

Il se trouve que son oncle l’a gagné à l’ENC. À partir de là, la collection a commencé à croître.  

« Tout d’un coup, j’avais 20 ou 30 pièces. Mais je pense qu’il y en a maintenant des milliers. »  

Certaines pièces datent de plus d’un siècle. Certaines sont plus kitsch que décoratives. Certaines ont une origine, notamment des pièces ayant appartenu à John Jacob Withrow, l’homme d’affaires torontois qui a proposé la première version de l’ENC dans les années 1870.  

Et certaines sont tout simplement trop drôles pour être laissées de côté. 

« Celui-ci est un imposteur », a déclaré Lee en montrant un porte-clés représentant un chimpanzé caricatural aux grands yeux. 

« Quelqu’un de la Saskatchewan me l’a donné », a-t-elle déclaré en riant à l’idée que quelqu’un vivant dans une ville aussi loin que Regina puisse falsifier des souvenirs de l’ENC.  

Lee a traversé les provinces et les frontières pour se rendre dans des magasins d’antiquités, des boutiques de bric-à-brac et bien d’autres encore, à la recherche de souvenirs de l’ENC. Tel était l’Expo à l’époque, où l’admission était de 25 cents, où les gâteries étaient des pièces d’un cent, et où les visiteurs de partout du pays et d’ailleurs convergeaient à Toronto chaque année. 

À l’instar de l’exposition elle-même, la profondeur du personnage de Lee se trouve sous la surface. En plus de sa collection, elle est une professionnelle de la santé à la retraite et une nageuse passionnée du programme Masters. Mais il s’avère que les diverses passions de Lee se recoupent assez bien. 

En 1954, l’ENC a organisé un événement publicitaire offrant à la nageuse américaine Florence Chadwick 10 000 $ pour être la première personne à traverser le lac Ontario à la nage. Aucun nageur canadien n’a été invité à participer. Marilyn Bell, une jeune Torontoise de 16 ans, a donc décidé de relever elle-même le défi, sans rémunération.  

Quelques heures plus tard, la nageuse américaine a été contrainte d’abandonner la course. Marilyn Bell a nagé pendant près de 21 heures épuisantes, sans lunettes, en affrontant les hautes vagues, le vent, les douleurs d’estomac et les nombreuses lamproies qui lui mordaient les bras et les jambes.  

En l’absence d’équipement de navigation moderne, Bell a parcouru à la nage près de deux fois la distance prévue pour son trajet de 32 kilomètres. Mais elle l’a fait, pour reprendre ses mots, pour le Canada. L’ENC a fini par lui remettre le prix de 10 000 $.  

Bell est l’héroïne de Lee, et elles ont eu l’occasion de se croiser à plusieurs reprises dans le cadre du parcours de natation de Lee. Les souvenirs de Marilyn Bell sont parmi les plus précieux de Lee.  

Elle possède une rare poupée Marilyn Bell fabriquée par Eaton, un médaillon de l’ENC portant l’inscription « Lady of the Lake » (La Dame du Lac), commémorant le 50^e anniversaire de sa traversée, et son objet le plus précieux, un écusson fait à la main pour l’équipe de natation à relais du lac Ontario datant de cette exposition charnière de 1954, portant les noms de certaines des nageuses vedettes de l’Ontario, y compris Bell.  

Tout comme lors de nombreuses expositions passées, Lee se prépare à se rendre à l’ENC une fois de plus cette année — c’est la vingt-cinquième fois consécutive qu’elle est bénévole à l’expo. Mais pour la première fois lors de son impressionnant parcours, elle y est invitée! 

En route pour l’ENC? C’est un rien de s’y rendre! 

Il suffit de monter dans le GO et de se rendre à la gare GO Exhibition sur la ligne Lakeshore West, à quelques pas de l’ENC. Nous avons augmenté le service le long de Lakeshore West et Lakeshore East pour vous aider à vous rendre à l’ENC et en revenir entre le 16 août et le 2 septembre.  

Les visiteurs de l’ENC peuvent également profiter de nos laissez-passer de groupe en semaine et illimité en fin de semaine, ainsi que du Tarif unique de l’Ontario. Et n’oubliez pas que les jeunes de moins de 12 ans se déplacent toujours gratuitement! 

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